Si ! La vape, ça marche !
Combien de fois nous, les vapoteurs confirmés, avons-nous entendu cela : la vape, ça ne marche pas. Comme les connexions Internet, les ordinateurs ou la téléportation. Le problème, c’est dès que c’est un tout petit peu technique, certains préfèrent affirmer d’un ton péremptoire que c’est mal conçu plutôt que de reconnaitre leur parfaite incompétence.
Si vous en croisez, ne commencez pas par le traiter d’incompétent qui ferait mieux de lire la vape pour les nuls (je ne sais pas si ça existe mais ça finira par arriver), arrondissez les angles et démontrez lui que si, ça marche. Fermement. Ça marche pour vous, ça marche pour moi, ça marche pour des millions de gens. Donc si, c’est au point. Et puis mine de rien, lui faire comprendre que le dispositif est au point, c’est quand même lui sauver la vie. Enfin, il y a de grandes chances. N’oubliez pas le plan anti tabac de Marisol Touraine : un fumeur sur deux va mourir. Si vous arrivez à convaincre quelqu’un de passer durablement à la vape, vous aurez sauvé une vie. Tiens, celle-là, je vais le repasser dans le Top 100 un de ces quatre parce que c’est vrai que c’est assez top comme sentiment. Si votre conjoint vous demande ce que vous avez fait de la journée, question hautement protocolaire quand on travaille dans des bureaux, vous pourrez répondre : « J’ai discuté avec Gudule et Horace à la machine à café – oui, je sais, je travaille avec des mecs qui ont des prénoms bizarres – et je les ai convaincu de passer à la vape. Bref, j’ai sauvé une vie ». En toute simplicité.
Ce sont toujours les mêmes arguments qui reviennent dans la bouche des « ça marche pas ».
« Ça a un goût dégueulasse. Avant, c’était bien mais c’est moins bien. Je rachète des trucs et inévitablement, le goût de l’arôme baisse. »
Le goût dégueulasse, c’est un goût de cramé. C’est effectivement si infect que la majorité des vapoteurs cesse immédiatement de tirer sur l’e-cig. Par contre, en général, ce goût est parfaitement identifié et il convient de changer la résistance, de toute urgence. De toute urgence puisque ce goût de cramé, c’est le signal qu’on aspire des choses que l’on retrouve dans la clope, ce qui n’est évidemment pas le but de l’e-cig. Je crois qu’un slogan rappelle que « Vapoter n’est pas fumer ». Sauf dans ce cas où on s’en approche mais il faudrait être fou pour continuer à tirer sur la vape dans ces conditions. Le remède à ce problème est donc tout simple, il faut changer la résistance, un investissement de 1 à 3 euros. Il faut toujours en avoir plusieurs d’avance. Si le ronchon qui dit que c’est dégueulasse, ajoute que dans son modèle, on ne peut pas changer la résistance, expliquez qu’il faut passer à quelque chose d’un peu moins bas de gamme. Il a réponse à tout, il dira que c’est cher. Sauf que le fait de racheter des clearos en plastique tous les mois est plus onéreux qu’un Nautilus par exemple, solide comme le roc.
« Y’a des fuites. »
Là, c’est peut être un peu compliqué de faire un diagnostic ; les raisons peuvent être multiples. Tout d’abord, avec du bas de gamme en toc, certains arômes peuvent tout simplement attaquer la matière et créer de petites fissures visibles à l’œil nu. En insistant avec le même liquide, il est tout à fait évident que des fuites se créent. Mais ça peut aussi venir d’un joint, par l’usure tout simplement ou abimé lors d’une fermeture. On a aussi des fuites à cause de résistances. Une fois de plus, les raisons sont incroyablement multiples ; personnellement, je n’ai jamais vu ce phénomène sur des Aerotank, sauf si les résistances étaient vraiment usées. Ça limite tout de même pas mal les problèmes de taper dans des clearos à partir d’une vingtaine d’euros.
« Ça fait glouglou. »
Certains bruits nous sont parfaitement désagréables. Les ongles sur le tableau. Je déteste tout autant les glouglous similaires à celui d’un gamin au MacDo qui continue de tirer sur sa paille alors qu’il a déjà bu son litron de coca. Avec l’enfant, le problème est simple à résoudre : on lui explique comment sont vraiment fabriqués les nuggets de poulet qu’il vient d’avaler et en général, il est calmé. Le glouglou de la vape, c’est le même phénomène. Il y a un fond de liquide qui est aspiré quelque part. Deux causes : une résistance en mauvais état, encore une fois ou la nécessité de remettre du liquide. Eh oui, tout simplement. On refait le plein d’essence avant que la voiture ne soit arrêtée sur le bord de la route, non ? C’est pareil ici. De plus, il vaut mieux ne pas attendre que la résistance soit totalement sèche pour éviter le goût de cramé. Si ça continue de glouglouter après un changement de résistance, pensez à nettoyer l’ensemble du matériel de A à Z, en le passant sous l’eau, en séchant tous les recoins avec un papier absorbant.
« J’ai du liquide plein la bouche. »
Là encore, deux possibilités. La première consiste à ne pas remplir le clearo totalement. En remplissant au max, il y a un risque à ce que le liquide entre dans la cheminée centrale. Et forcément, en vapant, cet excès de liquide a de grandes chances de se retrouver au moins sur les lèvres de son utilisateur. Sinon, il peut y avoir un autre problème. Si le liquide dans la bouche est associé à une température trop élevée, l’intensité est peut-être trop élevée. Baissez-la car le liquide arrive sur quelque chose de bouillant – qui crame la résistance, on en revient aux problèmes précédents – et le contact est violent, un peu comme un aliment déposé dans une poêle avec de l’huile bouillante. Toutes proportions gardées, naturellement.
« Mon clearo en pyrex est cassé. »
C’est un problème bien connu des scientifiques. Ils appellent ça la gravité. Le clearo et la pomme de Newton (qui a établi les trois lois universelles du mouvement ou la mécanique newtonienne) ont en commun le fait qu’ils obéissent tous deux à la loi de la gravité. En gros, quand on est maladroit, les choses tombent (la première des lois universelles de la balourdise ou la mécanique pierrerichardienne).
« Ça n’aspire plus. »
Alors il y a probablement quelque chose de bouché. Ça s’appelle l’airflow et sur du petit matériel, ça n’est pas très visible. Un nettoyage avec une épingle fera l’affaire, il suffit juste de le trouver. Sur des choses un peu plus conséquentes, on a des airflows soit plus larges, probablement impossibles à boucher, soit conçus différemment, impossibles à obturer à moins de le faire exprès.
« J’en ai plein les doigts quand je remets du liquide. »
Il faut arrêter de danser le jerk en réalisant cette opération. Il vaut même mieux être assis tranquillement à son bureau, en pratiquant le remplissage sur un Sopalin, car on ne sait jamais.
« Des fois, la cigarette électronique explose. »
C’est vrai qu’on a pu voir des vidéos sur le net assez spectaculaires. Mais la cigarette électronique n’explose pas, c’est sa batterie. Vous me direz que je joue sur les mots. Pas du tout. Dans les téléphones portables, les batteries explosent aussi. On s’aperçoit toujours que le matériel est très exotique, parfois contrefait. Mais passons. Pourquoi dans les articles relayant ces événements peut-on lire : « la batterie du téléphone de Madame Bidule a explosé, elle a eu une belle frayeur puis a bien rigolé » mais « la cigarette électronique de Monsieur Truc a explosé, il est furieux et il va porter plainte » ? J’exagère à peine.
De ce point de vue, on peut imaginer qu’il n’y a que des problèmes avec la vape. Il n’en est rien. Déjà, vous n’avez pas tous les problèmes en même temps ou alors votre matériel peut être classé comme le plus mauvais clearo de tous les temps. Et la solution, elle parle plus ou moins d’elle-même. Il faut arrêter avec le bas de gamme. Je ne dis pas qu’avec les Nautilus, les Aerotank on règle tous ses problèmes mais ça tourne la page de pas mal de galères. Bref, si vous ne savez pas quoi vous offrir à Noël…